Les années 2000 ont marqué un tournant dans l’art de la customisation d’auto. Désormais, des milliers d’amateurs rivalisent d’ingéniosité pour créer des véhicules aussi performants les uns que les autres. Cela dit, contrairement à ce que pourrait laisser penser le cinéma, le tuning d’une auto n’est pas sans limites. Toutes les modifications doivent respecter un cadre légal clairement défini. C’est d’ailleurs pour cette raison que les propriétaires de voitures customisées écopent de grosses amendes. Cet article propose donc un éclairage sur le cadre légal des modifications techniques sur une auto.
Plan de l'article
La reprogrammation moteur d’une voiture
Aujourd’hui, la reprogrammation moteur est très courante. Il faut dire que ces nombreux avantages en font une solution de choix pour les personnes désireuses de payer moins cher leur carburant par exemple. Dans les faits, elle consiste à modifier quelques lignes de code dans le calculateur du véhicule pour que le moteur réponde différemment.
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Selon la façon dont elle est réalisée, la reprogrammation moteur peut avoir plusieurs objectifs : changer de type de carburant (passer de l’essence classique à l’éthanol pour payer moins cher), acquérir plus de puissance ou au contraire la réduire. C’est d’ailleurs la spécialité de motortech-performance-reims.fr, une référence dans le milieu de la reprogrammation moteur.
Cela dit, bien que tous ces avantages soient très intéressants à la base, ils ne sont pas très « légaux ». En effet, le type de carburant et la puissance moteurs sont indiqués sur la carte grise du véhicule. Une modification de ces paramètres entraîne donc une possibilité de fraude et de sanction en cas de contrôle. Il sera donc nécessaire de mettre à jour la carte grise pour y ajouter les nouvelles informations.
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L’article R321-1 du Code de la route est d’ailleurs très clair à ce propos lorsqu’il stipule que tout véhicule ayant subi des transformations notables devra être soumis à une « nouvelle réception ». L’article R322-8 quant à lui renchérit en indiquant que la réception précédemment évoquée est applicable à toutes modifications des caractéristiques indiquées sur la carte d’immatriculation. Ainsi, pour un passage à l’éthanol par exemple, il faudra remplacer ES par FE sur la carte grise du véhicule.
Quant à l’assurance, une reprogrammation moteur non enregistrée peut entraîner un refus de dédommagement de l’assureur en cas d’accident si ce dernier arrive à détecter des modifications. Malheureusement (ou heureusement), à moins de faire une recherche ciblée, il n’est pas vraiment évident de détecter une reprogrammation à l’heure actuelle.
Le changement de suspensions sur une voiture
Toute modification technique majeure sur un véhicule devra absolument être signalée et notifiée sur la carte grise. Bien que cela puisse sembler limiter les options de customisation, il n’en est rien. En dehors de l’augmentation de puissance et du changement de carburant, il existe de très nombreuses autres transformations comme la modification des suspensions. Pour rappel, les suspensions sont des systèmes associés aux amortisseurs qui permettent d’absorber l’impact des chocs pendant la conduite.
Aujourd’hui, de nombreuses personnes choisissent de modifier leurs suspensions afin de relever la hauteur de caisse. Cela permet d’optimiser ses performances en absorbant mieux les chocs de freinage ou autres.
D’autres encore choisissent plutôt d’abaisser leurs suspensions pour atteindre les mêmes objectifs. Le choix dépend entièrement des caractéristiques du véhicule. Comme évoqué plus haut, il s’agit d’une procédure parfaitement légale tant qu’elle est signalée et notifiée au niveau de la carte grise.
L’ajout de poids et de charge sur les essieux d’un véhicule
Bien que la correction de la carte grise suffise à se conformer à la loi, elle ne garantit en rien la sécurité du véhicule. C’est pour cette raison que la législation française recommande le respect des caractéristiques de base du véhicule en dépit de toutes les modifications. En ce sens, les modifications ne devront pas affecter le poids à vide du véhicule.
Cela dit, dans un souci d’équilibre, il est recommandé de faire un partage du poids de l’engin sur les différents essieux. Pour rappel, l’essieu est la pièce mécanique constituée de deux roues d’un axe transversal qui supporte le poids des roues et des commandes de direction.
Ainsi, la différence de poids entre les roues droites et gauches sur un essieu ne doit absolument pas excéder 3 %. En cas de différence trop importante, le véhicule pourrait pencher sur un côté et avoir des problèmes de motricité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est recommandé de faire reposer au moins 20 % du poids du véhicule à vide sur les essieux directeurs.
Modifier le nombre de places assises dans une voiture
La modification du nombre de places fait partie des principales tendance de customisation. Les amateurs de voiture n’hésitent plus à « éjecter » des sièges pour transformer des véhicules de 5 places en véhicules de 2 places.
Évidemment, les modifications techniques majeures affectant les caractéristiques de la voiture doivent être prises en compte sur la carte grise. C’est donc le cas de la modification du nombre de sièges qui affecte toute l’organisation ainsi que le poids du véhicule.
Cela dit, contrairement aux autres modifications, le changement du nombre de places nécessite l’intervention d’un spécialiste. Idéalement, cette tâche devra être réalisée par un garagiste disposant d’une autorisation spécifique de l’autorité publique. Cela facilitera grandement la mise à jour de la carte grise.
Débrider un véhicule
Le fait de débrider un véhicule est la suppression des entraves qui empêchent le moteur de fonctionner à plein régime. Il faut dire que la plupart des constructeurs réduisent les performances des véhicules pour éviter les excès de vitesse.
Une telle modification permet donc d’accéder plus facilement à une vitesse de pointe et dans certains cas, de passer d’une catégorie à une autre. C’est notamment le cas des motos qui peuvent passer d’une catégorie A2 à A. Cependant, il est important de ne pas confondre cette action avec la reprogrammation. L’un est destiné à ressortir la puissance du véhicule alors que l’autre opère des changements.
Ajouter des accessoires automobiles
La customisation des véhicules accorde une très grande place à l’utilisation des accessoires. Il faut dire que ces objets présentent des atouts esthétiques et mécaniques non négligeables.
Toutefois, certains accessoires sont légalement interdits et ne peuvent être installés. Il s’agit notamment des becquets et des ailerons non prévus de base par les constructeurs. Cela dit, il est parfaitement possible d’installer des calandres ou autres accessoires moins dangereux à condition de respecter la réglementation en vigueur.
Il est important de préciser que fondamentalement, les accessoires automobiles ne font pas partie des modifications techniques. Selon leurs utilisations, ils impactent les performances des véhicules. C’est le cas des calandres qui favorisent l’entrée d’air ou des ailerons qui influent sur l’aérodynamique.